SEIREN

SEIRḖN, « sirène » en grec ancien, est née des sensations intimes vécues en traversant certains paysages libanais. De ce que nous racontent les pierres, les arbres millénaires, la grande mer. Des mythes qui s’en évadent, silencieux. Comme le silence du soir après un bombardement à la frontière sud. Et de comment ces silences se sont mélangés au nôtre, à ce vide…

Je vous dirais qu’on se laisse souvent surprendre par le sens insoupçonné que peuvent prendre nos créations…

SEIRḖN, l’histoire d’un mythe, l’instant d’une vie.

Cette installation, ainsi que chacune de mes compositions, s’inscrit dans une même recherche : l’écoute sensible de l’intime et de l’espace, ainsi que de leur relation. Comment rendre élastique la densité de l’espace qui nous entoure ? Et à quel point cette densité change notre état intérieur ? 

A partir de fields recording remodelés, de one-shots chantés et de chœurs harmoniques construits couche après couche dans le feeling de l’improvisation, se dessine de nouveaux espaces mélangés au lieu réel de la diffusion. Pouvoir ainsi ressentir dans les silences ce lieu et laisser les sons qui le constituent prendre part à cette écriture devenue éphémère. Et plus que les sons du lieu, l’intimité même du spectateur. De l’intime à l’intime. Du silence au silence.

Les créations d’Henriette Grenier partagent cette approche du côté de la vidéo. À partir d’images captées d’un réel brut, il s’agit, par des jeux d’échelles, de mouvements, de superpositions, de rejoindre l’abstraction sensible de la musique par l’image, d’immerger le spectateur dans de nouveaux paysages, en déplaçant sa perception du monde connu.

SEIRḖN, un ensemble de six pièces, nous plonge dans une rêverie, une fenêtre sur notre « immensité intime ».

  • COMPOSITION ET CHOEUR : Anna Walkenhorst
  • CRÉATION VIDEO : Henriette Grenier
  • CHANT TRADITIONNEL : Hala Masri

Partenaires : Soutien de l’ENSATT (France) et de l’USEK (Liban).

Festival : Ondes Croisées du GMVL. 

© Henriette Grenier